Capitaine Caverne….
Capitaine Caverne….

Capitaine Caverne….

 “Je viens vous voir pour arrêter d’avoir des pensées ou des émotions négatives…

“… Heuuuuuu….comment vous dire … j’aimerais pouvoir vous aider mais je n’ai pas encore de baguette magique ni de super pouvoir  ;-)”

Comment vous dire que c’est justement ce qui fait de vous un humain… en vie ?

Comment vous dire que le jour où notre cerveau ne pense plus, ne ressent plus…

cela s’appelle un encéphalogramme plat… ? #Be careful what you wish for ! #Attention à ce que vous souhaitez !

Une personne a entre 12 000 à 60 000 pensées par jour, voire 80 000 selon le type de personne. Parmi ces pensées, 80% sont des pensées à valences“négatives” et 95% sont exactement les mêmes pensées que celles de la veille… 

Ce qui consiste à dire pour résumer que “Notre cerveau passe une grande partie de sa journée à ressasser essentiellement des pensées négatives…” et cela fait des millénaires que ça dure !

C’est même une des raisons pour lesquelles nous avons survécu.

En effet, à l’époque des hommes des cavernes – #Capitaine Caverne -, nous avions vraiment besoin d’être attentifs au moindre danger potentiel, à  chaque minute, voire seconde, notre vie pouvait basculer vers un danger immédiat : nous faire attaquer par un prédateur féroce ou par un terrible guerrier ennemi… Il fallait garder en tête toutes les situations déjà vécues qui ont été ou auraient pu être dangereuses. Ce besoin permanent d’être sur le qui vive était salvateur.

Souvenez vous de cet instinct de survie que nous avons tous expérimenté lors de nos nuits de camping, où, enfermés dans notre tente, sans visibilité extérieure, nous épions le moindre bruit, nous imaginons tous les dangers possibles, chaque craquement de brindille devient un ours ou le dernier tueur en série… Nous sommes alertes et même si cela nous coûte généralement une nuit de sommeil,  nous avons survécu à tous ces terribles dangers qui nous menaçaient – ou pas…

Notre cerveau est véritablement câblé pour cela, pour essayer d’anticiper, contrôler, tout ce qui pourrait potentiellement arriver… son but dans la vie est de nous protéger, coûte que coûte… comme un parent ou un ami hyper-protecteur qui nous garderait sous cloche pour que rien ne nous arrive. 

Prenons alors conscience de ce que serait, ou ce qu’est, notre vie, si nous confondons le rêve ultime de notre cerveau – nous protéger coûte que coûte-  et notre rêve à nous… 

Si nous passons nos journées à écouter notre cerveau, comment voulons nous avancer vers ce qui compte vraiment pour nous. 

Heureusement, nous ne nous résumons pas à nos pensées, nous ne sommes pas nos pensées…

Nous sommes car nous pensons mais nous ne sommes pas ce que nous pensons –  #vous avez 4 heures…

Il est essentiel de comprendre cela pour ne pas passer nos journées à combattre nos pensées – contre 45 000 pensées désagréables par jour, nous aurions bien du mal à gagner le combat. L’idée est de les laisser être… de ne pas leur accorder plus d’attention qu’au discours moralisateur de certains parents ou de notre vieille grand-mère qui radote. 

Lorsque le “bruit” vient de l’extérieur, nous savons prendre les informations pertinentes dans un environnement bruyant, faire le tri…Dans le cas d’une discussion que l’on sait d’avance stérile, nous savons laisser dire pour que ça s’arrête plus vite…

Apprendre à développer la même capacité à laisser dire nous aiderait à éviter de tomber dans la spirale infernale de nos pensées et émotions, de ne pas prendre pour vérité absolue chacune des affirmations de notre cerveau, de ne pas chercher à les combattre lorsqu’elles nous sont désagréables…

Quand notre cerveau nous décrit une situation terrible, en nous faisant croire que “si, si, cette intervention publique peut-être aussi dangereuse qu’un tigre à dent de sabre”, ou que “si, si, si je fais une fraute de fappe dans ce texte, c’est la fin de ma carrière d’écrivain” – que je n’ai pas commencée du reste -, alors, respirons un grand coup, laissons le nous raconter ses peurs et ses appréhensions. Ecoutons le parfois, si cela peut être utile, mais faisons la part des choses, n’écoutons pas aveuglément ce qu’il nous raconte. Essayons de faire dans un premier temps la distinction entre les histoires et les faits… et si ce sont que des histoires que notre cerveau nous raconte, alors nous avons le choix de les écouter, ou pas.

Prendre le temps de savoir si cette information est utile pour aller vers les buts que nous nous sommes fixés, vers ce qui compte vraiment pour nous. Prendre le temps de ne plus écouter aveuglément ce que notre cerveau pense de ce que devrait être notre vie car ses décisions ou jugements sont influencés par des milliers des filtres et biais cognitifs liés à l’évolution de notre espèce, aux besoins primaires associés à notre survie. Nous ne sommes plus à l’époque des cavernes, mais notre cerveau ne le sait pas encore. Nous avons évolué plus vite que lui et ce qui a permis de sauver chacun de nos ancêtres devient parfois aujourd’hui notre pire ennemi.

Alors, remercions le de prendre soin de nous, mais faisons nos choix en conscience, ne cédons pas à nos peurs, écoutons davantage notre coeur qui lui peut nous guider vers nos rêves…

“C’est impossible, dit la Fierté. C’est risqué, dit L’Expérience. C’est sans issue, dit la Raison. Essayons, murmure le Coeur. “ W.A. Ward

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